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mardi 5 janvier 2016

Pour une agriculture citoyenne

Vie locale Darcey : pour une agriculture citoyenne


le 08/05/2015 à 05:00
Léo Coutellec.   Photo  Chantal Blancher
Léo Coutellec. Photo Chantal Blancher

Pour Léo Coutellec, porte-parole national du Miramap (Mouvement inter-régional des Amap), la Bourgogne ne compte pas suffisamment d’Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap). Explications.


Léo Coutellec, chercheur en philosophie des sciences, est le porte-parole national du Miramap. C’est à ce titre qu’il a pris dernièrement la parole à l’assemblée générale du Sedarb (Service d’écodéveloppement agrobiologique et rural de Bourgogne) à Darcey. Devant un public nombreux, il a dressé un bilan des Amap en Côte-d’Or, et n’a pas caché que leur nombre restait encore insuffisant. « La première Amap a été créée en 2001 dans le Var, et il existe actuellement douze réseaux d’Amap réunis au sein du Miramap. On dénombre entre deux mille et deux mille cinq cents Amap, soit un chiffre approximatif de 100 000 adhérents. En Bourgogne, nous ne dénombrons que soixante Amap, et il serait souhaitable d’en compter beaucoup plus. Le chiffre d’affaires de la production écoulée en Amap avoisine les 150 millions d’euros par an au plan national, chiffre conséquent pour un mouvement basé surtout sur l’engagement bénévole. L’apport essentiel des Amap est de lier l’agriculture à l’alimentation selon une approche territoriale et de permettre au plus grand nombre d’accéder à des produits de qualité. »
Quelle solution préconisez-vous ?
« Selon moi, le changement agricole et alimentaire ne peut se faire qu’avec l’aide des citoyens engagés et conscients de leur responsabilité pour relever le défi du renouvellement des générations dans l’agriculture (actuellement, environ 50 % des agriculteurs qui partent à la retraite ou cessent leur activité ne sont pas remplacés) et de la production d’une alimentation de qualité ! Ni l’Amap ni le bio ne sont des modes : c’est le visage d’une nouvelle “alliance vertueuse” entre le monde paysan et la société. On peut parler d’agriculture citoyenne. Voilà comment je vois l’avenir de l’agriculture. »
Alors comment faire ?
« Nous devons remettre l’alimentation au cœur des politiques publiques pour construire une véritable “démocratie alimentaire” locale. Quels besoins alimentaires pour notre territoire ? Comment utiliser nos terres nourricières ? Comment favoriser les installations agricoles dans le cadre d’une agriculture biologique de diversification ? Les citoyens d’un territoire doivent avoir leur mot à dire sur ces sujets. Relier politiques agricoles, politiques alimentaires, politiques territoriales et démocratie est, me semble-t-il, le principal défi auquel nous devrons faire face. L’agriculture biologique et les Amap y contribuent et seront amenées à y prendre une part croissante.»
http://www.bienpublic.com/edition-haute-cote-d-or/2015/05/08/pour-une-agriculture-citoyenne

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